Asie

Népal, Birmanie et Indonésie
Subscribe

La ronde des volcans (3/3): L’enfer soufré du Kawah Ijen

juin 27, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Au crepuscule, a Pos-Patulding (au pied du Kawah Ijen)

Quelques 8h de jeep plus tard, entre routes correctes et chemins défoncés, nous voila a Pos Patulding au pied de notre dernier volcan Javanais, le Kawah Ijen. Peut-être en avez-vous entendu parler dans des émissions comme Ushuaia ou, un peu moins culturel, Pékin Express.

Le volcan Kawah Ijen n’est pas connu pour son altitude (quelques 2200m) mais plutôt pour son magnifique lac émeraude ou turquoise, selon l’heure de la journée, et surtout son activité minière de soufre.
Le Kawah Ijen est une exploitation minière ou chaque jour depuis des centaines d’années des hommes, uniquement des hommes, extraits à la main des kgs de soufre qu’ils transportent ensuite sur le dos. 80kgs de soufre dans des paniers relies par un bâton de bois qu’ils portent sur une épaule.
Généralement les hommes effectuent 2 trajets dans une journée, soit environ 150kgs, la deuxième charge étant souvent inferieure a la première.
Nous sommes partis à la rencontre de ses hommes et de ce fameux volcan.
Lever a 3h du matin, (ouach ! ca fait tôt, on ne s’est pas encore vraiment remis de notre excursion du Semeru) nous attaquons la montée dans la froideur de la nuit, brrr. Tout de suite nous rejoignons un porteur qui, en simple tee-shirt, entreprend sa première ascension de la journée.
Ca grimpe fort, mais a la lumière de la frontale on ne s’en aperçoit pas tant que ca. Psychologiquement c’est ce qu’il y a de bon a randonner de nuit (mais c’est bien la seule raison !)

Au clair de la lune ….

Nous ne savons pas vraiment les paysages que nous traversons lors de ces 1h15 d’ascension (3 kms), mis a part la vue lointaine de l’ombre du volcan voisin éclairé par la pleine lune.

Nous arrivons au bord du cratère alors qu’il fait encore nuit et entreprenons la 1/2h de descente jusqu’au lac et la mine de soufre. Nous ne voyons rien, mais l’odeur de soufre est bien présente, nous sommes obligés de porter un masque. Les porteurs, eux, se contentent d’un bout de leur sarong (sorte de paréo très porté ici)
Le soufre chaud sort par des tuyaux et comme il fait encore nuit, ce sont des flammes bleues que nous voyons sortir des flancs du cratère.

 

Les flammes de soufre sont bleues avant l’aube

Et puis tout doucement l’aurore pointe son nez et nous commençons à voir le spectacle : la mine, pas immense, est enfoui sous des voluptés soufrées ou les hommes profitent que le vent fasse tourner la fumée pour aller casser à l’aide d’un pic des morceaux de soufre. Quelques secondes à peine et le nuage de soufre se rabat sur eux, faisant s’éloigner les hommes toussant, aux yeux rougis et larmoyants.

 

Vue générale de la mine

Extraction du soufre

Mineur de soufre chargé de ses 2 paniers

Visages …

 

Nous nous sommes retrouvés dans ces nuages de soufre, on retient sa respiration, on ferme les yeux, et quand on a plus d’air, on tente une petite inspiration. L’air rentre dans les poumons mais il n’y a pas d’oxygène, on tousse et on part vite plus loin.
Nous restons fascinés par le travail de ces hommes et restons 3 bonnes heures à regarder leur labeur.

Remplissage des paniers

Bref repos

Extraction

Le chargement est pret

Et puis tout doucement avec l’arrivée du soleil (il fait un froid de canard) c’est tout le cratère qui se noie dans les nuages, il faut alors remonter au sommet du cratère.

 

La fumée couvre peu a peu le lac et le fond du cratère

Remontée du cratère

 

 

La lente remontée telle des fourmies

Le retour du volcan …

En fait les hommes préparent leurs 2 portées de soufre qu’ils montent au bord du cratère, avant d’entreprendre la descente successive des 2 paniers.
A mi chemin se trouve une première pesée, une seconde a lieu juste avant le déchargement dans le camion qui transportera le soufre jusqu’à la l’usine a une vingtaine de kms.

 

La pesée

Les hommes sont payé au kilo, 625 Rps/kg, soit environ 48 000Rps par portée, 4 euros. Une misère pour le travail et les conditions, mais c’est 2x mieux payé qu’un travail dans une culture de café qui se trouve pas loin, on reste maitre de ses horaires (les mineurs travaillent par exemple 2 semaines puis se reposent 1, ou travaillent 1 semaine et se reposent 3 jours…), et surtout ils sont sur de trouver du travail ici.

Nous redescendons le volcan en même temps que plusieurs mineurs qui avancent bien plus vite malgré leur chargement.
Pour rejoindre notre prochaine destination nous décidons d’emprunter le camion qui transporte le soufre, le même camion qui transporte aussi les mineurs jusqu’à la ville la plus proche.

Le camion redescendant le soufre. 4 trajets dans la journée

Dans le camion …

Nous y rencontrons Paing (prononcez « fine » a l’anglaise) qui rentre chez lui après seulement 1 aller-retour a la mine de 70kgs car il ressent encore les douleurs dorsales d’un récent accident de moto. Il nous invite à séjourner chez lui, dans son village.
Nous sommes crevés et ne rêvons que d’un bon lit douillet mais sommes également tentes, nous acceptons donc de passer 1 nuit.
Ce seront finalement 2 nuits que nous passerons chez Paing, et nous y serions peut être restes plus longtemps si nous n’avions pas une réservation pour les jours suivants.

Un petit village d’une centaine de maisons réparties autour d’une unique rue, des rizières a étages d’un vert magnifique bordées par d’immenses palmiers, pas un seul touriste, pas même un petit warung (resto local), nous sommes dans notre élément. Les enfants chahutent en rigolant devant nous, dans la maison ou nous logeons la porte est toujours ouverte et les voisins rentrent et sortent comme bon leur semble. On se parle d’une maison à l’autre, les murs ne sont pas épais.
On prend son bain dans la rivière, la même dans laquelle on fait la lessive avec l’eau jusqu’aux genoux. Et on achète notre café torréfié et moulu juste devant nos yeux.
Nous passons 2 jours déconnectés du temps ou Nini, la femme de Paing, nous apprend à faire des donuts (un comble d’apprendre une telle recette dans un trou paume comme cela !), et en échangent nous leur transmettons la recette de la pate a crêpes… avec lait concentre sucre SVP, nous sommes arrives a un résultat plus que satisfaisant et avons ravis nos hôtes, voisins et même le papy âgé !

Dans les alentours du Kawah Ijen

Paing devant « son » volcan, qui nous a invité chez lui

Le papy et son petit-enfant

Torréfaction du café et dégustation

Apprentissage de la pate a crepes

Et réalisation de donuts !

Nous sommes maintenant a Bali en compagnie de Delfe qui nous accompagne pour les derniers jours.
Nous devrions encore mettre le blog a jour avant …. ben avant quoi !

Pour illustrer cet article, voici une vidéo intéressante de France 5 sur le Kawah Ijen :

———————————————————————————————————————————————————————–

Mise à jour pour infos pratiques :

Paing reçoit avec plaisir des touristes chez lui afin de faire découvrir son village. Si cette belle rencontre vous intéresse vous pouvez le retrouver sur son site internet.

Se rendre au Kawah Ijen:

Si vous êtes pressés, de nombreuses agences touristiques proposent de faire une excursion, transport – logement – guide compris, que ce soit de Bali ou de Yogyakarta à Java. Ceci n’est pas notre mode de voyage nous n’en parlerons donc pas plus que ça.
Si vous avez le temps, rendez-vous seul au volcan, les mineurs vous accompagnerons et serons heureux de vous montrer leur travail.

  • de Bali: Ferry jusque sur l’île de Java. De là il faut trouver un bémo ou un taxi-moto pour rejoindre Banyuwangi. Le moyen le plus fun consiste ensuite à prendre le camion de soufre qui mène directement au pied du volcan à Pos Patulding. Possibilité d’y loger (très rustique) pour faire l’ascension du volcan le lendemain matin.
    Ou prendre rendez-vous avec Paing sur son site internet.
  • de Java: se rendre à Bondowoso, puis à Sempol. Les guides indiquent quelques rares hôtels pour y dormir. Essayer de pousser jusqu’à Pos Patulding pour y passer la nuit, il y a quelques chambres très rudimentaires au pied du volcan. Ca permet de le gravir pour le lever de soleil avec un départ entre 3h et 3h30 à pied.

La ronde des volcans (2/3): Semeru, sur le toit de Java !

juin 19, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Départ pour un trek de 3 jours pour l’ascension du volcan Semeru, toujours en activité depuis plusieurs années et culminant a 3676 m. Régulièrement le volcan laisse echapper des petits nuages de fumée blanche, environ toutes les 3 heures. Nous espérons apercevoir cette activité de plus près : nous n’allons pas être déçus.

Nous commençons à Ranu Pani, petit village d’agriculteurs qui sèment principalement des patates, carottes, choux et tomates. Un guide parlant anglais et deux porteurs en sweat et bottes de caoutchouc (et oui, a priori, c’est ce qu’il faut quand on est deux pour une expédition de 3 jours) nous accompagnent pour emmener eau, nourriture, tente et duvet.
Mais quand nous decouvrons la condition du portage nous avons un peu honte… les conditions au Népal sont a coté excellentes !

Porteur, en simple sweat, bottes de caoutchouc, et surtout pas de sac a dos

3h de marche et nous atteignons Ranu Kumbolo, ou se trouve un magnifique lac.

 

Premier campement, a Ranu Kumbolo

Lac de Ranu Kumbolo

Les porteurs profitent de l'apres midi pour pecher avec des cannes a peche de fortune... et ca marche plutot bien

Nous faisons la connaissance avec une expédition indonésienne d’une dizaine de personnes, « Ring of Fire », qui réalise un documentaire sur l’ensemble de l’Indonésie afin de montrer la richesse de leur pays. Un « travail » effectué avec des grands moyens : camera Haute Définition, hélicoptère sur certains lieux, 4×4, motos, liaisons satellite pour transmettre les images enregistrées et le tout sponsorisé et subventionné par des grandes marques. Ce sont de vrais pros, dignes d’un « Rendez-vous en terre inconnue ». Tres sympas, ils sont contents de monter avec deux Français, nous passons la soirée en leur compagnie en se réchauffant autour d’un feu de camps.

La nuit il fait froid, tres froid, même au bord des feux. Nous campons sous une tente au format indonésien, c’est dire trop petite pour 2 européens, nos pieds et la tête touchent les 2 bouts, et avec les -3 degrés à l’extérieur, il faut tenter de ne pas toucher la toile de tente. Dur ! Notre duvet fait 3 mm d’épaisseur et n’est évidemment pas suffisant pour dormir convenablement, heureusement que nous avions prévu le coup en demandant un duvet supplémentaire. Ca reste tout de même une sacrée nuit …

Je (Pepito) prends mon courage a deux mains pour le lever de soleil a 5h30 du matin, l’herbe est gelée, le soleil pointe son nez au bord du lac et certains Indonésiens sont ravis de voir pour la première fois de leur vie du gel. Nous nous en serions passes, ca caille !

Brume matinale

Départ pour la seconde étape, Arcopodo, que nous rejoignons en 3h. Sur le chemin nous découvrons cette bête de Semeru, ce parfait cône avec sa pente a  45 degrés.

Depuis Kalimati on apercoit l'activité du volcan

Voila donc a quoi ressemble le Semeru... Hmmm, sceptique pour la montée finale !

De ce lieu le guide estime qu’il nous faudra environ 3h d’ascension. L’expédition « Ring of Fire » en prévoit 7h. Hmmmm, bizarre, pourquoi on mettrait moins de temps ? Tout simplement et en toute modestie, nous sommes plus rapides ! Les Indonésiens ne sont pas montagnards et dorment en cours de route lors de leur tres (trop) nombreuses pauses.

Cette nuit la, la température est meilleure car nous sommes protégés par les pins qui nous entourent, le cadre est idéal pour passer une bonne nuit.

Les porteurs se rassemblent autour du feu pour se rechauffer

Lever a 2h30 du matin, thé chaud et toasts pour nous mettre en jambe et c’est parti a 3h du matin pour cette ascension que nous avons tant redoutée. Sable et pierres volcaniques nous demandent beaucoup d’énergie, 3 pas en avant, 1 pas en arrière.

On attaque a 3h du matin a la frontale

Bizarrement nous ne sentons pas la fatigue. Nous qui redoutions de nous dire comme souvent « Mais qu’est ce qu’on fout la, et en plus on a paye pour ca, mais pourquoi je ne suis pas dans mon bon lit douillet ! » sommes plutôt en forme et motivés.
Apres 1h de marche nous dépassons un groupe d’Indonésiens, puis un deuxième, qui ont débutés a … minuit !!! Notre ego s’emballe et nous donne des ailes !

En 2h15 c’est le sommet du Semeru que nous atteignons, avant même le lever du soleil ! 3676 m, le sommet de Java, nous sommes heureux de notre petit exploit !

Au sommet, avec notre guide Hermando

Ombre javanaise

Nous apprécions le panorama a 360 degrés qui s’illumine petit a petit avec l’arrivée du soleil quand tout a coup, un gros vrombissement surgit. Tout le monde se tourne vers le cratère, un gros nuage de fumée noire se dégage projetant cendres noires et pierres incandescentes ROUGES ! Oh la la !! Adrénaline, sensations fortes, émerveillement et légère angoisse sont au rendez-vous. On ne sait pas quel est le sentiment le plus intense… On en demandait pas autant !

Brouuuuum..... flou, mais on voit tout de meme les pierres rouges

Explosion de pierres incandescentes

C'est tout proche ...

... aux premieres loges !

Tout le monde se met à courir autour de nous, on en fait donc de même. Tous ? Sauf notre guide qui reste plante la, et nous affirmera plus tard que ce n’était pas dangereux. Quoi ? Une explosion avec de la lave et tu restes la ? Mais non, les pierres ne sont pas montées assez hautes pour être dangereuses ! (ah bon ?) Cependant, cela faisait 2 ans et demi qu’il n’avait pas vu d’explosion de ce genre, quelle chance nous avons eu !

De mon coté (Fleuf), quand je me met a courir en meme temps que tout le monde je ne manque dans la précipitation de m’étaler une nouvelle fois. La seule chose qui me passe alors par la tete est: « Releve toi ma petite, t’as un volcan qui est en train d’exploser a coté de toi, et toi t’as rien trouvé de mieux que de te planter comme une andouille! » Precipitation, excitation, adrénaline, et une minuscule pointe de panique (mais tres petite par rapport au reste) m’aura valu un beau petit bleu sur le genou droit en souvenir, pour completer celui du genou gauche du volcan Merapi !

Nous sommes tout excités, le soleil pointe son nez et commence à nous réchauffer.

Lever de soleil sous le nuage resultant du volcan

Sur le toit de Java, au lever de soleil, apres une belle eruption volcanique !

Panorama, au loin le Bromo

Apres 1h de contemplation, on se remet de nos émotions fortes et nous entamons la descente direction notre camp de base pour le petit déjeuner. Ca va plus vite a descendre qu’a monter ! En chemin, nous croisons des Indonésiens que nous avons doublé dans la montée, extenués (pour rappel ils ont commencé a minuit). Certains n’atteindront pas le sommet… les boules…

La pente finale du Semeru

Sur le chemin du retour ...

En redescendant, nouvelle activité mais toxique cette fois-ci, plus de pierres

Le retour se fait en 6h, sur le même chemin que l’aller et la fatigue se fait ressentir… Nous arrivons épuisés à Ranu Pani sur les coups de 16h après une journée remplis de sensations…

Nous passons la nuit chez notre guide dans sa simple maison, avant de partir en direction du Kawah Ijen, notre prochaine destination volcanique.

—————————————————————————————————————————————————————–

Mise à jour pour infos pratiques :

Le parc du Semeru est ouvert 6 mois de l’année, de mai à octobre.

Ascension avec un guide: il est possible de faire l’ascension seul. Cependant la dernière partie se réalisant de nuit sur le cône du cratère, il est très facile de s’égarer et chaque année des randonneurs se perdent. Nous conseillons donc de se référer à un guide local.

Guide: dans le village de Ranu Pani habite un agriculteur du nom d’Hermanto qui réalise l’ascension du Semeru depuis de nombreuses années. Il est guide local les 6 mois de l’année où l’ascension est autorisée.

Se rendre à Ranu Pani : de grande chance que vous viendrez du Bromo. De là négocier un transfert en moto ou en jeep jusqu’à Ranu Pani: prix négocié en 2011: 150 000 roupies/moto ou 300 000 roupies en voiture. Entre 1h et 1h30 de transport.

Trek avec Hermanto : 800 000 roupies/personne pour 3 jours, avec 2 porteurs, la nourriture et le matériel de camping (toutes les nuits se font sous tente, avoir des vêtements TRES CHAUDS, il gèle la nuit).
Ne pas partir avec un guide du Bromo, ils appartiennent à des tours opérateurs et pratiquent des prix triples par rapport à un guide local.
Attention Hermanto ne fait pas guide le samedi et le dimanche.
Coordonnées : 0828 39 36 348

Durée du trek: possibilité en 2 ou 3 jours.

La ronde des volcans (1/3): Le Bromo, petit mais costaud !

juin 19, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Le petit tour réalisé sur le volcan du Merapi a réveillé en nous notre passion pour la balade dans la nature et l’aventure. Nous voila donc en route pour un petit tour sur les principaux volcans de l’ile de Java.

Nous n'imaginions pas investir dans des bonnets en Indonesie !

Direction le parc du Bromo-Tengger-Semeru. Il s’agit d’une immense caldeira, une sorte de cratère géant d’une dizaine de kms de diamètre ou se trouve entre autres le petit volcan du Bromo.

 

Nous arrivons de nuit à la périphérie du parc, après un voyage de 13h de minibus. Ouf, surement notre dernier long trajet en voiture !
Nous échappons non sans difficultés aux vautours des agences de voyages qui organisent des circuits en jeep pour aller voir le lever de soleil a 4h du matin puis immédiatement partir direction Bali. Mais nous, nous voulons prendre notre temps (et faire la grasse mat’ demain !!)

3h45 du matin, toc toc a la porte : « Départ de la jeep dans 1/4h ! »
Non non, nous ne sommes pas intéressés.
4h du matin : « tour en jeep, réveillez-vous ! »
Mais puisqu’on vous dit que ca ne nous intéresse pas !! Apparemment ils n’ont pas l’habitude de voir des touristes ne pas acheter leur package tout prêt et expéditif.

Immense grasse matinée jusqu’à 7h30 ou je (Fleuf) me reveille par l’odeur non alléchante du souffre. Je me lève immédiatement pour aller voir à quoi ressemble notre environnement. Et la, quel spectacle ! Je découvre ou nous avons atterris dans la nuit : sur la lune !

Vue lunaire sur le Bromo

Tout à coup le Bromo laisse échapper un petit nuage blanc de fumée, signe de son activité. Génial !! J’en suis toute excitée et part lever Pepito pour qu’il puisse aussi apprécier ce magnifique spectacle.
« Dépêche-toi, le volcan est en activité !!! »
Nous restons un moment pour apprécier le moment et ce lieu magique…

"Grosse" activite sur le Bromo !

Location de moto (avec chauffeur s’il vous plait !) et tour de la caldeira, traversée du désert de pierre, puis de la « savane », crevaison en cours de route puis montée sur les hauteurs de la caldeira pour une vue générale.

Tour de la caldeira en moto-cross

La "savane", petite vegetation dans ce paysage lunaire

En admiration ...

Le lendemain, 4h du matin. Nous avons changé de logement, nous sommes dans une petite pension familiale et cette fois personne pour venir nous embêter avec un tour en jeep.
Mais nous nous levons tout de même à cette heure matinale pour aller voir ce fameux lever de soleil.
15 minutes de moto (brrr la brise matinale est très fraiche !), 20 minutes de montée à pied pour rejoindre LE point de vue. Nous ne sommes pas les seuls sur le lieu, beaucoup de touristes locaux profitent du WE pour une petite excursion à la montagne.
Tout doucement le soleil se lève dans un ciel rosé. Et tout doucement nous apercevons une immense masse noire au milieu de la caldeira… qu’est ce que c’est que ca ? La lueur du soleil vient doucement nous expliquer tout cela : il s’agit du Bromo qui dans la nuit s’est mis à bouillonner, laissant échapper de son cratère un immense nuage de sable.
Et nous qui nous excitions la veille pour la petite envolée blanchâtre !

Teinture du ciel

Boubou est la pour la vue...

... et nous aussi !

Apres le lever de soleil le paysage reste tout aussi epoustouflant

Bon c’est sur, le nuage nous cache la vue sur le lointain volcan Semeru, mais voir un volcan en activité comme cela reste tout de même assez sympa.
Nous décidons donc d’aller le voir de plus prés.

 

Hop retour en moto, petit déjeuner rapido, et c’est parti a pied pour la courte traversée de la Caldeira : « non merci pas de moto, non pas de cheval non plus, non nous ne sommes pas intéressés par une traversée en moto, non non pas de moto, le cheval non merci, non pas de moto, non non…. NONNNN !!!!! »

Traversee jusqu'au volcan

Boubou tout excite par tant d'activite sur le volcan !

Terrain de foot au pied du Bromo

Un air de far-west

Vue en cours de route sur un autre volcan non actif

Ascension du Bromo, une petite 1/2h. L’activité de ces derniers mois a totalement recouvert les escaliers qui permettent d’accéder au cratère, nous montons donc dans le sable glissant. Ca nous entraine (ou ca nous angoisse ?) pour le prochain volcan que nous voulons vaincre ou la montée finale de 3h se passe sur une pente de 45 degrés sableuse.

 

Nous voila au bord du cratère. La au centre, juste en dessous de nous, tourbillonne du sable qui s’échappe en un immense cône grisâtre au dessus de notre tête. Le vent s’engouffre et fait gronder le volcan dans une ambiance surréaliste.

Le Bromo vu de l'interieur

On ne peut etre plus proche !

Vue de haut ...

Doucement dans la matinée le vent tourne et toute la caldeira se couvre par le nuage résultant de l’activité du Bromo.
Ravis, nous passons l’après midi à repenser a ce beau moment et a nous reposer pour ce qui nous attend les 3 prochains jours …

 

Tout est dit !

——————————————————————————————————————————————–

Mise à jour pour infos pratiques :

Nous sommes arrivés au Bromo depuis Yogyakarta. Pour un gain de temps nous avons pris un transfert direct, en minivan.
De Yogyakarta nombreuses sont les agences qui proposent des packages transport + hôtel. Nous avons préféré trouver notre propre hébergement en losmen (petit hôtel ou chambre chez l’habitant).

Arrivée au Bromo (Cemoro Lawang) : passage obligatoire à Probolingo, grosse mafia des agences de touristes qui vont vous dire que le seul moyen est d’acheter par leur intermédiaire le transport + le logement + l’excursion au lever de soleil. Il n’y a pas que 3 gros hôtels comme on va vous le dire, il y a quantité de losmens.

De Probolingo, prendre un 4×4 pour Cemoro Lawang. Il y a des départs jusque vers 19h-20h environ (même si des agences vous disent que c’est faux).

Logement : Sur place choix entre gros hôtels où les chambres hauts de gamme sont top, on ne peut pas dire le contraire. Si vous êtes petit budget, fuyez et rendez-vous dans un losmen, confort rudimentaire et mais pour 1/2 prix que les chambres rudimentaires des gros hôtels. Entre 70 et 100 roupies/chambre en losmen

Lever de soleil : plusieurs lieux, mais pour le principal que nous avons fait, 3, voir 4 possibilités:
– à pied : marche d’1h30 environ. 1h pour rejoindre le lieu de départ + 1/2h de montée au point de vue.
– en moto (option choisie) ou en jeep: 15 minutes pour le lieu de départ + 1/2h de marche à pied
– à cheval

En moto ou en jeep les véhicules attendent en bas pour retourner à Cemoro Lawang puis vous amener au pied du volcan du Bromo.
Prix en moto : 100 000 roupies.

Nous avons décidé de nous rendre à pied au volcan. Prix juste pour le lever de soleil en moto: 70 000 roupies/personne.

Si vous choisissez l’option en 4×4 ou en moto tout compris (lever de soleil + volcan), retour à Cemoro Lawang vers 9h du matin. A 9h30 les 4×4 redescendent à Probolingo pour continuer votre chemin.
La région est magnifique, rester toute la journée dans le parc du Bromo ne sera en rien une journée perdue.


 

 

Java : danse, langage informatique ou groupe de musique ?

juin 08, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Yogyakarta (Jogjakarta), au centre de Java, une ville très animée ou nous retrouvons de l’urbanisme, du trafic routier et des touristes. C’est la grande ville touristique ou on reste quelques jours afin de surtout profiter des alentours. C’est donc ce que nous avons fait.

Tout d’abord un tour dans la ville grouillante et hurlante, sous le son des moteurs, des rabatteurs de tuks-tuks et des minarets appelant à la prière.

Tuk-tuk version javanaise

Petits vendeurs ambulants de plats locaux a bas prix et souvent delicieux

En attente d'un client ...

Art abstrait

Vendeuse dans un warung nous preparant notre petit plat de nouilles

Le "Mie Ayam", nouilles au poulet dans un bouillon, souvent une valeur sure

Direction le temple de Borobudur datant du IXème siècle. Il s’agit du plus grand temple bouddhiste au monde. Beaucoup de touristes locaux profitent du lieu. On ne sait pas s’ils sont plus interesses par le temple ou par le fait de voir des touristes blancs (nous ne sommes pourtant pas les seuls): ils nous photographient sans arret, on pose par-ci, on pose par la, une photo avec la petite derniere, une autre avec la maman, une derniere avec le copain de la fille qui prend la photo… c’est qu’on va finir par se prendre pour des stars !

Borobudur

504 statues de bouddhas composent cet énorme construction carrée, dont certaines se cachent dans des sortes de cloches de pierre.

Le sommet de Borobudur et ses cloches de pierre

Les statues de bouddha se cachent dans les cloches

Bas-relief sur le temple de Borobudur

Vue depuis Borobudur

A quelques kilomètres de la se trouve Prambanan, un ensemble de 240 temples hindouistes du IXème siècle, ainsi que Candi Sewu du VIIIème siècle qui lui est d’influence bouddhiste. Beaucoup sont encore en renovation. De beaux temples donc, mais aussi de beaux tas de pierres !

Bonjours depuis les temples de Prambanan !

Enfin, nous nous rendons au volcan Merapi (Gunung Merapi en Indonésien), considéré comme LE volcan le plus actif au monde et le plus dangereux d’Indonésie. Il est d’ailleurs interdit de se rendre au sommet. Tout son cône est classe en zone dangereuse et interdite. C’est pourquoi nous nous y rendons… 🙂 pas de panique, la zone est interdite mais les autorités permettent aux guides de sauvetage et reconnus de s’y rendre en restant en liaison constante radio avec des centres de surveillance qui enregistrent 24h/24 a travers sismographes et satellites toute l’activité du volcan. A la moindre alerte il suffit de faire demi-tour. Nous resterons de toute façon encore très loin du cône.

Le cone est toujours fumant, revelateur d'une grande activite

Le nom Merapi a été souvent entendu ces derniers temps car il a connu fin 2010 sa plus grande activité depuis une centaine d’année, détruisant 22 villages, 300 personnes disparues par ses coulées de lave et ses fumées ardentes.
Le petit village de Kaliurang ou nous logeons a été totalement recouvert de cendres et les habitants ont du évacuer pendant une période de 1 mois ½, alors qu’en général ils n’évacuent que 2 ou 3 jours maximum. Et ceci il y a a peine 6 mois…. Drôle d’impression de se trouver a cet endroit, mais le lever de soleil y est tout simplement magique.

Et puis le Merapi ne se laisse pas si facilement observer. Timide, ou secret, tous les jours il se cache dans la brume puis dans les nuages, laissant le visiteur dans une ambiance mystique alors qu’il est encore tout ébahit par la beauté et la lourde ambiance historique du lieu.

Premier rayon de soleil au Merapi

Le Merapi et ses quelques 2900 metres

La brume arrive... avant les nuages quotidiens

Paysage mystique ou désolant qui revelent les traces de la derniere eruption

Demain nous prenons la direction d’un autre volcan, le Mont Bromo, dans l’est de l’ile. Egalement en activité actuellement, nous ne pourrons certainement pas y monter mais parait-il que le lever de soleil y est également grandiose. Encore un matin ou il va falloir se lever a 4h, et qui a dit que les vacances c’était reposant ?!

Tout d’abord un tour dans la ville grouillante et hurlante, sous le son des moteurs, des rabatteurs de tuks-tuks et des minarets appelant à la prière.

Puis direction le temple de Borobudur datant du IXème siècle. Il s’agit du plus grand temple bouddhiste au monde.
504 statues de bouddhas composent cet énorme construction carrée, dont certaines se cachent dans des sortes de cloches de pierre.

A quelques kilomètres de la se trouve Prambanan, un ensemble de 240 temples hindouistes du IXème siècle, ainsi que Candi Sewu du VIIIème siècle qui lui est d’influence bouddhiste.

Enfin nous nous rendons au Merapi (Gunung Merapi en Indonésien), considéré comme LE volcan le plus actif et le plus dangereux d’Indonésie. Il est d’ailleurs interdit de se rendre au sommet, et tout le cône est classe en zone dangereuse et interdite. C’est pourquoi nous nous y rendons… J pas de panique, la zone est interdite mais les autorités permettent aux guides de sauvetage et reconnus de s’y rendre en restant en liaison constante radio avec des centres de surveillance qui enregistrent 24h/24 toute l’activité du volcan. A la moindre alerte il suffit de faire demi-tour. Nous resterons de toute façon encore très loin du cône.

Le nom Merapi a été souvent entendu ces derniers temps car il a connu fin 2010 sa plus grande activité depuis une centaine d’année, détruisant 22 villages par ses coulées de lave et ses fumées ardentes.
Le petit village de Kaliurang ou nous logeons a été totalement recouvert de cendres et les habitants ont du évacuer pendant une période de 1mois ½, alors qu’en général ils n’évacuent que 2 ou 3 jours maximum. Et ceci il y a a peine 6 mois…. Drôle d’impression de se trouver a cet endroit, mais le lever de soleil y est tout simplement magique.

Et puis le Merapi ne se laisse pas si facilement observer. Timide, ou secret, tous les jours il se cache dans la brume puis des nuages, laissant le visiteur dans une ambiance mystique alors qu’il est encore tout ébahit par la beauté et la lourde ambiance historique du lieu.

Demain nous prenons la direction d’un autre volcan, le Mont Bromo, dans l’est de l’ile. Egalement en activité actuellement, nous ne pourrons certainement pas y monter mais parait-il que le lever de soleil y est également grandiose. Encore un matin ou il va falloir se lever a 4h, et qui a dit que les vacances c’était reposant ?!!

Le Merapi, en indonésien Gunung Merapi, est un volcan d’Indonésie situé sur l’île de Java, au nord de la ville de Yogyakarta. Il s’élève de près de 2 900 mètres au-dessus des forêts et des champs. Avec 49 éruptions entre 1548 et 2010, il est considéré comme le volcan le plus actif et le plus dangereux d’Indonésie, produisant de périodiques nuées ardentes. De petites éruptions ont lieu tous les deux ou trois ans et de plus importantes tous les dix à quinze ans.