Asie

Népal, Birmanie et Indonésie
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Jungle équatoriale et jungle du marché

mai 31, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Kalimantan c’est à la fois des étendues plates de jungle qu’on déforeste petit a petit pour y planter des kilomètres de palmiers pour l’huile de palme, mais c’est aussi des étendues de montagnes de jungle épaisse qu’on traverse a coups de machettes. C’est évidemment cette partie de la jungle ou nous nous sommes rendus, dans les Monts Meratus plus exactement.

Petit village de Loksado dans les Monts Meratus

 

 

La jungle regorge d'animaux d'une taille peu habituelle pour nous. Cette fourmie fait environ 3 cms de long

Nous sommes partis 2 jours à la rencontre du peuple Dayak. La pente le 1er jour est impressionnante et il a plu la nuit laissant un sol glissant. Fleuf en fait l’expérience : lors d’une bonne grosse cote bordée de plantes piquantes, coupantes, elle sent ses pieds glisser. Pepito lui tend la main, Fleuf tend le bras et …
10 cms. C’est ce qui aura manque pour que Pepito la retienne. Les pieds de Fleuf glissent et cette dernière s’étale de tout son corps sur la pente raide et boueuse. Ca fait a peine 1h que nous marchons, il y a 8h a faire, ca commence bien !

 

Montée dans la jungle

L'eau est tres presente dans cette jungle

 

Maison Dayak

Le soir nous nous retrouvons dans une Longhouse, ces maisons communautaires qui font la spécialité du peuple Dayak. Et nous sommes chanceux, ce soir c’est la cérémonie bi-annuelle qui regroupe toutes les personnes des villages environnants.
Sauf que ce qu’on ne savait pas, c’est que la cérémonie commençait à 21h pour terminer à …9h le lendemain ! Au milieu de cette Longhouse ou nous dormons se dresse une sorte d’autel fait de bambous et toute la nuit 2 femmes joueront du tambour pendant que 2 – 3 hommes tourneront autour de l’autel en chantant des trucs bizarres. Ils font des pauses tous les 1/4h, à peine le temps pour qu’on s’endorme et ca recommence. Charmante nuit !

 

Le lendemain, pas du tout reposes, nous marchons 5h au total, avec une pause à une très belle cascade rafraichissante qui nous permet en même temps de prendre une belle douche.

Montée, descente, traverseée de rivieres, montée, descente, ...

Autre vilage Dayak

Les ponts indonésiens n'ont rien a envier au ponts Népalais ! Oui nous l'avons emprunté...

Apres cette intéressante excursion dans la jungle qui nous a tout de même bien lessive, nous décidons de faire un bout du chemin en bambou-rafting : une sorte de radeau en bambou guide par un gars avec une grande perche en bambou. Bien sympa, nous traversons quelques rapides ou le radeau glisse tranquillement au dessus des remous de l’eau.

Bambou-rafting !!

Banjarmasin : grande ville du sud de Kalimantan. Cette province se trouve en majorité en dessous du niveau de la mer, ce qui fait que toute infrastructure doit être construite sur pilotis.

 

Achat de victuailles

Levés a 4h30 du matin (on fait pas toujours rêver avec nos vacances !) nous allons au marché de la ville qui se trouve au milieu du canal. Principalement des femmes s’y retrouvent sur leur petite barque pour acheter et vendre toutes sortes de fruits, poissons, poulets. Les barques s’intercalent les unes aux autres, on se penche sur l’une pour voir ce qu’il y a à vendre, on se tient à l’autre pour discuter. Des que le soleil pointe son nez on met ce chapeau si representatif de la region du sud de Kalimantan.

Marché flottant de Banjarmasin

Marché flottant de Banjarmasin

Marché flottant de Banjarmasin

Marché flottant de Banjarmasin

Marché flottant de Banjarmasin

Ce qu'on trouve sur le marché

Et puis nous voila à Kumai, porte d’entrée pour se rendre au parc de Tanjin Puting, un grand lieu de réhabilitation des orangs-outans. Nous partons demain pour 3 jours de decouverte a bord d’une petite peniche, avec rien que pour nous 2 un guide, un capitaine et un cuisinier. On espere se faire chouchouter pendant 3 jours, tout en allant admirer nos proches cousins les singes !

On file manger dans un petit warung, ces etales ou petites echopes qu’on trouve partout dans les rues et qui generalement servent un plat unique.

Warung : Delfe c'est pour toi, pour te preparer aux genre de restos qu'on va se faire a Bali !

A tres bientôt, tres probablement depuis l’ile de Java que nous rejoignons samedi en avion.

Tranche de vie: le bus

mai 31, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Histoire de montrer aussi les cotes plus durs du voyage et après vous avoir fait surement un peu salive avec les iles Togian, nous allons vous raconter un trajet en bus.

Il est 11h du matin, nous sommes à Balikpapan, une grosse ville à l’Est de Bornéo qui est notre point d’entrée sur cette nouvelle ile. Nous avons déjà passe plus de 30 minutes dans une agence de voyage pour essayer de connaitre toutes les liaisons aériennes qu’il existe sur Kalimantan en vain, puis encore 30 minutes à trouver un distributeur qui peut nous donner plus de 100 euros en une fois pour limiter les frais bancaires, en vain !
Nous voici au terminal de bus. Nous voulons nous rendre au sud, à Kandangan mais on ne sait pas combien de temps cela va prendre. Les vendeurs de tickets nous proposent d’abord un ticket pour un bus de nuit climatisé qui mettrait 12h. Mais voyager de nuit sur de mauvaises routes, par expérience on sait que ce n’est pas fameux. Il y a alors un bus non climatisé qui part 1h plus tard et qui mettrait seulement 10h. Parfait ! Il reste peu de places, nous demandons des places au milieu mais vu que nous sommes grands on nous conseille de prendre des places au dernier rang pour pouvoir etendre nos jambes. Ok…
Il est 12h10, le vieux bus arrive. A 12h50, le bus démarre enfin. Et la, on a l’impression de se retrouver dans un grand huit : le chauffeur roule à toute allure telle une montagne russe, prend les virages à une vitesse monstrueuse sans toucher au frein, prenant la file inverse alors qu’il n’y a aucune visibilité. Les dernières places du bus que nous avons sont surélevées (le moteur en dessous de nous réchauffant les fesses) nous sautons donc a la moindre occasion, nous forçant à nous cramponner comme on peu. Et c’est parti pour 10h….
13h10 (20 minutes de bus plus tard) nous voila à attendre un ferry.
« Combien de temps devons-nous attendre ? »
« Oh, peut-être 1h, plutôt 2h… »
« ? » Voila même pas 1/2h que nous sommes partis ! Il n’y a donc pas d’horaires pour les ferrys ? Apparemment non.
1h30 plus tard nous prenons place sur le bateau pour une traversée de 1h. Nous remontons dans le bus qui redémarre pratiquement aussi vite et 20 minutes plus tard nouvel arrêt. Que se passe-t-il ?
« Oh c’est la pause repas, il y en a pour 1/2h »
« Mais nous ne serons jamais à 22h à Kandangan ! »
« A 22h ? Oh surement pas, vous n’y serez pas avant 3-4h du matin ! D’ailleurs pourquoi n’avez-vous pas pris le bus de nuit climatisé ? » Ah ben ca on se le demande !! Parce que tout simplement des vendeurs de tickets n’ont aucune idée des distances et temps de trajets de ce qu’ils vendent…
Imaginez donc, nous assis tout au fond d’un bus aux sièges défoncés sur une route pas en meilleure état, filant a toute allure, sans climatisation, avec un gyrophare bleu (bien lumineux des la tombée de la nuit) placé juste derrière nous pour signaler quand le bus freine (remarquez, ce n’est pas souvent !) et avec des voyageurs qui enchainent clopes sur clopes. Et oui, ici pas de loi anti-tabac, pas même dans les transports !
Le gars à coté de Fleuf arrive à trouver le sommeil lui, le chanceux, sur l’épaule de Fleuf…
Nous arrivons finalement entiers et soulagés à 3h30 du matin. Le bus nous pose au bord de la route nous laissant seuls dans la nuit… heureusement nous avons réservé un hôtel qui nous avait donné les indications pour nous y rendre.
3h40, toc-toc à l’hôtel pour avoir notre chambre.
« Full full, no room ! » essaye de nous faire comprendre le gardien dans un langage ressemblant a de l’anglais.
« Comment ca, mais nous avons téléphoné pour réserver ! »
« Yes, full ! »
« … »
C’est dans les moments comme ca ou se dit : « Mais qu’est ce qu’on fou la ! »
Heureusement un autre hôtel se trouve juste en face. A peine plus cher que notre budget habituel, mais à 3h45 du matin après 15h de trajet chaotique l’heure n’est plus aux négociations.

Bienvenue à Kalimantan, partie indonésienne de Bornéo !

D’un autre coté, c’est aussi ca qui fait que le voyage est plein de surprises, et après coup on en rigole souvent avec les autres voyageurs rencontrés sur la route, qui tous ont des anecdotes similaires.