Asie

Népal, Birmanie et Indonésie
Subscribe

Tranche de vie: le bus

mai 31, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Histoire de montrer aussi les cotes plus durs du voyage et après vous avoir fait surement un peu salive avec les iles Togian, nous allons vous raconter un trajet en bus.

Il est 11h du matin, nous sommes à Balikpapan, une grosse ville à l’Est de Bornéo qui est notre point d’entrée sur cette nouvelle ile. Nous avons déjà passe plus de 30 minutes dans une agence de voyage pour essayer de connaitre toutes les liaisons aériennes qu’il existe sur Kalimantan en vain, puis encore 30 minutes à trouver un distributeur qui peut nous donner plus de 100 euros en une fois pour limiter les frais bancaires, en vain !
Nous voici au terminal de bus. Nous voulons nous rendre au sud, à Kandangan mais on ne sait pas combien de temps cela va prendre. Les vendeurs de tickets nous proposent d’abord un ticket pour un bus de nuit climatisé qui mettrait 12h. Mais voyager de nuit sur de mauvaises routes, par expérience on sait que ce n’est pas fameux. Il y a alors un bus non climatisé qui part 1h plus tard et qui mettrait seulement 10h. Parfait ! Il reste peu de places, nous demandons des places au milieu mais vu que nous sommes grands on nous conseille de prendre des places au dernier rang pour pouvoir etendre nos jambes. Ok…
Il est 12h10, le vieux bus arrive. A 12h50, le bus démarre enfin. Et la, on a l’impression de se retrouver dans un grand huit : le chauffeur roule à toute allure telle une montagne russe, prend les virages à une vitesse monstrueuse sans toucher au frein, prenant la file inverse alors qu’il n’y a aucune visibilité. Les dernières places du bus que nous avons sont surélevées (le moteur en dessous de nous réchauffant les fesses) nous sautons donc a la moindre occasion, nous forçant à nous cramponner comme on peu. Et c’est parti pour 10h….
13h10 (20 minutes de bus plus tard) nous voila à attendre un ferry.
« Combien de temps devons-nous attendre ? »
« Oh, peut-être 1h, plutôt 2h… »
« ? » Voila même pas 1/2h que nous sommes partis ! Il n’y a donc pas d’horaires pour les ferrys ? Apparemment non.
1h30 plus tard nous prenons place sur le bateau pour une traversée de 1h. Nous remontons dans le bus qui redémarre pratiquement aussi vite et 20 minutes plus tard nouvel arrêt. Que se passe-t-il ?
« Oh c’est la pause repas, il y en a pour 1/2h »
« Mais nous ne serons jamais à 22h à Kandangan ! »
« A 22h ? Oh surement pas, vous n’y serez pas avant 3-4h du matin ! D’ailleurs pourquoi n’avez-vous pas pris le bus de nuit climatisé ? » Ah ben ca on se le demande !! Parce que tout simplement des vendeurs de tickets n’ont aucune idée des distances et temps de trajets de ce qu’ils vendent…
Imaginez donc, nous assis tout au fond d’un bus aux sièges défoncés sur une route pas en meilleure état, filant a toute allure, sans climatisation, avec un gyrophare bleu (bien lumineux des la tombée de la nuit) placé juste derrière nous pour signaler quand le bus freine (remarquez, ce n’est pas souvent !) et avec des voyageurs qui enchainent clopes sur clopes. Et oui, ici pas de loi anti-tabac, pas même dans les transports !
Le gars à coté de Fleuf arrive à trouver le sommeil lui, le chanceux, sur l’épaule de Fleuf…
Nous arrivons finalement entiers et soulagés à 3h30 du matin. Le bus nous pose au bord de la route nous laissant seuls dans la nuit… heureusement nous avons réservé un hôtel qui nous avait donné les indications pour nous y rendre.
3h40, toc-toc à l’hôtel pour avoir notre chambre.
« Full full, no room ! » essaye de nous faire comprendre le gardien dans un langage ressemblant a de l’anglais.
« Comment ca, mais nous avons téléphoné pour réserver ! »
« Yes, full ! »
« … »
C’est dans les moments comme ca ou se dit : « Mais qu’est ce qu’on fou la ! »
Heureusement un autre hôtel se trouve juste en face. A peine plus cher que notre budget habituel, mais à 3h45 du matin après 15h de trajet chaotique l’heure n’est plus aux négociations.

Bienvenue à Kalimantan, partie indonésienne de Bornéo !

D’un autre coté, c’est aussi ca qui fait que le voyage est plein de surprises, et après coup on en rigole souvent avec les autres voyageurs rencontrés sur la route, qui tous ont des anecdotes similaires.

Comme un poisson dans l’eau

mai 24, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Nous avons été bien silencieux ces derniers temps car nous avons eu une dure mission : trouver le Paradis sur terre. Mais avec force, volonté et persévérance, nous l’avons enfin atteint sur les iles Togian, toujours à Sulawesi.

Nous ne savions pas en prenant le bus depuis le pays Toraja (dernier article) que nous nous embarquions pour un trajet de 35h. Une quinzaine d’heures de bus tout d’abord de 8h à 0h30, qu’on enchaine avec 5h de mini-van de 1h à 6h30 du matin, puis un bateau de 10h à 18h30 et enfin un canot de 19h à 19h30 (ouf !).

Au petit matin avant de prendre le ferry

Coucher de soleil depuis le bateau

Coucher de soleil depuis le bateau

Mais quand on pose enfin notre sac a dos dans un petit bungalow tout proche d’une plage de sable blanc, nous savons que nous avons atteint l’endroit qu’il fallait et que nous avons eu raison de garder patience lors de ce long trajet : nous avons posé les pieds sur l’ile de Malengue au milieu de l’archipel des iles Togian.

D’un coté un magnifique lagon bleu pour la baignade dans une eau à 30 degrés, de l’autre soit une plage de sable blanc depuis laquelle il suffit de chausser masque et tuba pour se retrouver dans un aquarium multicolore, soit en un coup de rame se retrouver sur un long pont en bois pour rejoindre le village sur pilotis des pêcheurs.
Il faut juste faire attention aux oursins aux pointes immenses qu’on … Aie, trop tard, Fleuf s’est piquée : 3 immenses aiguilles sur le dessus du pied ! Heureusement rien de grave, en 1 journée toute trace est effacée…  (contrairement aux égratignures de coraux !)

Le restaurant sur pilotis sur les eaux du lagon

Dans le lagon, méduse non dangereuse (on n'a pas testé)

Village de pecheurs sur pilotis

Un pont relie le village de pecheurs au reste de l'ile. En debut et fin de journee l'activite y est importante

Au coucher de soleil

 

 

Transparence de l'eau

Le fond marin est tapissé de coraux

Toujours depuis le pont, etoile de mer bleutee

Sur le pont, les enfants s'amusent a prendre la pose devant notre objectif

Autre habitant de l'ile, cet aigle avec l'aile cassé attend d'etre soigné pour voler a nouveau

A 1h de bateau à peine se trouve un merveilleux spot de snorkelling (plongée masque et tuba) : nous voila au milieu de la mer et ici les coraux sont à fleur d’eau. De gigantesques coraux en forme de champignons, des anémones de mer habitées par le non-peureux poisson clown (Nemo !), des poissons jaunes, bleus, oranges, des étoiles de mer bleues, même un petit requin à pointe noire. Nous faisons attention de ne pas donner des coups dans les coraux tellement nous en sommes proches.

 

Vie sous marine

Vie sous marine

On a trouve Nemo dans son anemone !

Vie sous marine

Vie sous marine

Cependant dans un autre spot de snorkelling nous découvrons également le résultat de plusieurs années de pêche à la dynamite et au cyanure : les coraux uni-couleur donnent un air triste à l’océan. Heureusement depuis 2006 ces techniques de pêche sont interdites dans les Togian et nous commençons à voir les coraux se colorer petit a petit, aidés par la multitude et la variété de poissons qu’on y trouve.

Nous partons également à 4h du matin à la recherche du babiroussa, un petit cochon à cornes endémique ( ?) à Sulawesi. Malheureusement nous ne trouverons que des traces et l’entendrons au loin, mais nous en profiterons pour nous rendre dans une grotte de chauves-souris. Des milliers de battements d’ailes raisonnent dans nos oreilles, l’odeur y est épouvantable, et les bêtes peuvent y être de très grande taille !

Les habitants dégustent parfois des chauves-souris, mais apparement ce n'est pas le meilleur des plats

Après 2 jours nous nous rendons sur une petite ile proche ou il n’y a strictement rien à faire mis a part se laisser bercer dans son hamac tiré entre 2 cocotiers sur une plage de sable blanc. Nous, qui avons plutôt  l’habitude de toujours bouger, y prenons un grand plaisir !

 

Que la vie est dure !

La vue depuis le hamac

Activité sur l'ile: ascension de 20m pour la vue sur les coraux et les iles voisines

 

Nous sommes tombes dans une carte postale...

 

Puis direction l’ile voisine pour un séjour de 3 jours ou nous alternons bullage, plage paradisiaque  et snorkelling. Nous y voyons poissons-lion (petit message et coucou pour nos amis Cedric et Emmanuelle rencontrés la-bas!), petits nemos, une jolie raie-aigle, des murènes, nous nageons dans des bancs de tous petits poissons, leurs écailles se reflétant comme des multitudes de petits miroirs. Moment magique de se retrouver au milieu de milliers de poissons colorés…

Midis et soirs nous dégustons poissons grillés, riz, aubergines au lait de coco, et les cocos sont a volonté tout au long de la journée…

Vie sous marine

Vie sous marine

Vie sous marine

Petite plage deserte de sable blanc pour le repas

Vue depuis le sommet d'une colline, au dessus du petit village de Wokai

Allez nous vous avons suffisamment fait saliver !
Nous avons quitté, sans un petit regret, notre petit paradis pour retrouver un peu de civilisation. 13h de bateau de nuit, puis 10h de minivan ou nous avons serré les fesses pour arriver entier vu la conduite sportive du chauffeur. Par chance, nous n’avons heurté « que » un chien…

Manado, grosse ville au nord de Sulawesi. Il n’y a pas grand chose a faire ici alors nous y passerons qu’une journée (aujourd’hui), le temps de donner quelques nouvelles. Demain matin nous nous envolons pour une nouvelle destination sur BATAVIA AIR, on espère que les avions ne sont pas des essoreuses !!
Apres avoir pensé a la Papouasie (mais très cher et pas assez équipés pour y faire des treks), les iles Banda dans la région des Moluques (oui vous n’en avez surement jamais entendu parler ! Mais ce n’est pas la saison pour y aller), nous avons opté pour Kalimatan, la partie indonésienne de Bornéo ou nous espérons, entre autres, partir a la rencontre des derniers orangs-outans de la planète.

A très bientôt !

Un coucou de Boubou et de son pote australien !

Bilan sur notre itineraire

 

 

 

Au pays Toraja… funerailles et marche a pied !

mai 12, 2011 By: Pepifleuf Category: Indonésie

Bienvenue au pays Toraja !

Paysages du pays Toraja

Nous voila en Indonésie, sur l’ile de Sulawesi, et plus particulièrement au pays Toraja au centre de l’ile.
Les Toraja, c’est ce peuple hors du commun, chrétiens dans un pays musulman, aux maisons en forme de bateau, aux rites funéraires très particuliers.
C’est simple, ici on vit pour préparer au mieux les funérailles de ses aïeux.  On élève des bœufs pour les sacrifier le jour J, pareil pour les porcs, on attend parfois jusqu’à 6 mois pour enterrer une personne afin de préparer la fête et que toute la famille puisse se réunir. Les gens viennent parfois de la Papouasie pour l’événement.
Faut dire que ce fameux jour J rien n’est laisse de coté, tout est immense.

Nous avons eu la chance de pouvoir vivre une telle journée.
Nous voila donc à l’enterrement de Mme X,  plus de 80 ans, haute noblesse,  décédée il y a environ 6 mois. La fête va durer 4-5 jours, nous assistons au 1er jour.
Des maisons de bois sont construites pour l’événement au milieu d’un grand champ, permettant de loger les centaines d’invites. Tout le monde offre des cadeaux à la famille, généralement un porc ou un buffle. En tant que touriste on nous a conseillé d’offrir une cartouche de cigarettes, c’est moins cher ! Certes moins bon pour la santé mais tout le monde fume ici, et c’est la tradition d’en offrir.
Alors que le cercueil de Mme X trône au milieu du champ, un bœuf est amené juste a coté afin d’y être sacrifié sous les commentaires d’un animateur parlant un vieux dialecte. Un coup de couteau est donné dans la gorge de l’animal qui se met à sauter, le sang giclant à grands coups (amis végétariens et âmes sensibles s’abstenir !) Il lui faut quelques minutes pour qu’il s’effondre enfin, et d’un dernier coup de tète il plante ses cornes dans la terre, nous laissant libre vue a son trou de gorge béant.

La bete se debat

La bete se debat

Tout le monde se rassemble alors autour du cercueil, les jeunes le soulèvent et le font sauter plusieurs fois. Les personnes plus âgées et les femmes sont derrière sous un grand voile.

Procession apres le sacrifice

Procession apres le sacrifice

On procède alors à une petite procession jusqu’à un autre champ ou on assiste à des petits combats de buffles. Les animaux se donnent quelques coups de cornes jusqu’à ce qu’il y en ait un qui s’enfuit. Il faut faire attention de ne pas se retrouver sur le chemin d’un buffle qui s’enfuit.  Il est alors déclaré perdant, mais de toute façon au final les deux combattants seront sacrifies !

Procession des invites aux funerailles

Procession des invites aux funerailles

 

Retour a la place initiale ou le cercueil est porté avec toujours autant de douceur (lire : secousses  assez violentes !)
Une marre de sang encercle le buffle préalablement sacrifié. Des hommes viennent enfin le dépiécer, certain partant avec la peau, d’autres avec un sabot. Le spectacle est assez gore tout de même. Mais parait-il que demain il y aura bien plus d’animaux sacrifiés, quel dommage nous ne serons plus la !
Nous passons le reste de la journée à se balader en scooter sur d’autres sites nous permettant de mieux comprendre la culture Toraja, ses croyances et son mode de vie.
Les maisons sont très particulières : traditionnellement en bambou, elles ont un toit en forme de bateau. Selon la mythologie Toraja, les ancêtres seraient arrivés depuis l’Indochine par la mer sur Sulawesi. N’ayant pas de maison, ils ont habité dans leur bateau, et par tradition on a toujours construit des maisons en forme de bateau.

kete Kesu

Village de kete Kesu, maisons traditionelles Toraja

 

Aujourd’hui encore les maisons sont construites de même, cependant elles contiennent une majorité de bois car le bambou coute trop cher, et le toit est fait de tôle.
Toujours en ce qui concerne les funérailles, nous visitons d’autres sites pour les enterrements : un tronc d’arbre ou étaient attaches les bébés morts avant d’avoir fait leur première dent, des grottes ou des cercueils vieux de plusieurs centaines d’années s’entassent à cote de statues représentants les morts.
Maintenant la façon la plus courante est de mettre les corps dans des sortes de caveaux familiaux creusés dans des énormes blocs de roche.

Les ossements sont exposes

Ossements de plusieurs centaines d'annees

Tombeau des bebes

Tombeau des bebes sur les arbres

Grotte de sepultures

Tout ceci bien sur parait assez morbide pour nous, tous ces os et cranes partout, mais pour les Toraja tout se tourne autour de la mort et cela reste très festif.
Chaque famille possède au moins un buffle qu’elle élève  pour une cérémonie funéraire.
Parlant buffles, nous voila sur un marché aux animaux. Des centaines de buffles sont la, en attente d’être achetés, troques. Les plus chers, les albinos à la peau blanche et aux yeux bleus valent dans les 20 000 euros !
Sinon pour un plus petit budget, genre 200 euros, on peut s’offrir un beau petit porc.

Marche aux buffles

On trouve aussi du cafe indonesien sur le marche, EXCELLENT !

Pour compléter cette découverte de la vie Toraja nous sommes partis faire un trek de 3 jours. Nous avons traverses de magnifiques rizières d’un vert fluo, nous avons grimpe dans les cultures en terrasses, nous avons glissé dans des flaques de boue, et Pepito a retenu Fleuf par son sac alors qu’elle chutait 1m50 plus bas dans une belle rizière avec au moins 30 cms d’eau boueuse !
Nous avons dormi dans une belle maison traditionnelle et nous n’avons pas assisté a un nouveau sacrifice d’animal, sans regret !

Rizieres en terrasses

 

 

Notre guide nous faisant decouvrir son beau pays

Rizieres en terrasses

Un peu de pluie, mais toujours aussi beau pour nous

Rizieres indonesiennes

Rizieres indonesiennes

Rizieres en terrasses

Rizieres indonesiennes

Marche dans les rizieres indonesiennes

Rizieres en terrasses

Rizieres en terrasses

 

Chiot local

Chiot local !

Village toraja

Sur la route, village Toraja

Rema

Rema, petite fille de 4 ans

Grand mere Marta

Grand mere Marta, notre hote pour une nuit

Notre hebergment traditionnel toraja

Notre hebergment traditionnel Toraja, et non nous n'avons pas adopte la petite Rena pourtant tres mignonne !

La page sur le pays Toraja se tourne pour nous, nous mettons le cap plus au nord des demain matin, en direction de Tentena (13h de bus!) au bord d’un lac, avant de rejoindre les iles Togian pour buller et voir ce que raconte la vie sous-marine…

A bientot !

 

Attaque par le monde de la consommation !

mai 03, 2011 By: Pepifleuf Category: Malaisie

Changement radical de decor avec Kuala Lumpur. Fini pour le moment les petits restos aux chaises en plastique de la taille d’un enfant, fini les rickshaw (pousse-pousse), les petits magasins bordant les rues de la capitale birmane.

Kuala Lumpur, KL pour les intimes, c’est la mega-cite ou se perdent de vieilles maisons colorees de style colonial au milieu de hauts buildings. C’est un retour pour nous dans le monde des marques internationales. C’est la qu’on se rend compte qu’en Birmanie pas un seul Mac Do, pas de fast-food meme, pas de magasin d’electronique, pas de grands panneaux publicitaires …

Les maisons de style colonial donnent de la couleur a la ville

Mosquee perdue entre palmiers et gratte-ciel

Arret de bus malaisien

Nous passons notre premiere journee perdus dans un immense centre commercial climatise ou resonnent les derniers tubes de Brithney Spears et Black Eyed Peas. 5 etages immenses ou tous les magasins ne vendent QUE de l’electronique : ordinateurs, portables, GPS, appareils photos.
On se laisse porter par la fievre des achats et nous voila equipes d’un tout nouveau mini-portable, le notre ayant rendu l’ame des sa premiere connexion au Nepal.

Des montagnes russes au milieu d'un centre commercial !

KL, ce sont des magasins, des boutiques et des restaurants partout. En fait on a l’impression que la ville entiere est a vendre avec ces dizaines de centre commerciaux cote a cote.
Et comme toute grande ville le quartier chinois ou se mixent vendeurs ambulants de toutes babioles, souvenirs touristiques et ruelles ou s’enchainent des bouibouis chinois et des marchands de nourriture en tous genres, laissant au promeneur diverses odeurs variees, plus ou moins allechantes..

Stand de poissons chinois

Nouilles a l'asiatique

Et puis KL ce sont ces fameuses tours jumelles qui furent pour un temps les plus hautes du monde jusqu’en 2004 lors de l’achevement de la tour Taipei 101 (pour Paul qui voudra verifier: 452m de haut ! )

Les tours Petronas, le symbole de Kuala Lumpur

Gros choc culturel entre la Birmanie et Kuala Lumpur donc, mais on avoue que pour 2 jours ca fait du bien aussi de se poser un peu et de profiter de lieux climatises 🙂

Sauf que 2 jours et on commence a etouffer. Pepito est un peu malade, on se tape d’enormes orages, nos plans de visites changent car nous sommes en periode de vacances, et surtout KL devore un fric monstre puisqu’on pense avoir perdu une centaine d’euros : on a besoin de sortir de cette megalopole.
Passage par l’ambassade indonesienne pour deposer nos passeports qu’on recupera a la fin de la semaine et direction Pangkor, petite ile au nord de KL a 4-5h de bus super confortable, nos cars francais font vraiment basse figure a cote !

Pangkor ou nous venons d’arriver, jus de fruit frais et coucher de soleil a tomber, on avait jamais vu ca, on se la joue farniente !

Le soleil vient de se coucher ...

Quelques minutes plus tard ...

Voila c'est fini, bonne nuit !

Nous precisons qu’aucune retouche couleur n’a ete effectuee sur ces photos de coucher de soleil, ce dernier a totalement fondu dans un ocean rouge sang alors que les premieres gouttes de pluies tombaient sur la plage.
On vous laisse avec la version video, a bientot !  http://www.youtube.com/watch?v=y9s_v2zkWuo

 

 

Birmanie, un monde de contrastes

mai 01, 2011 By: Pepifleuf Category: Myanmar

28 jours en Birmanie, la duree maximale du visa touristique. Nous pouvons maintenant faire un petit bilan de ce qu’on a ressenti face a ce pays mal connu :

– la gentillesse des gens : tout le monde sourit ici, on nous fait coucou, on nous regarde avec etonnement, on nous prend meme en photos.
Les gens sont tres accueillants, comme ces 2 fois lors du trek de 3 jours ou nous nous sommes fait inviter dans les villages ou nous passions la nuit par des familles pour boire un the. Pas besoin de mots, les gestes et les sourires suffisent. Les gens sont tres heureux de nous montrer leurs enfants.
Et puis on se rappelle de cette petite fille qui en nous voyant se met a sauter et a faire des grands coucous.

Sourire birman, partout dans le pays

L'accueil: cette famille nous a invitee chez elle pour y passer la nuit

Les enfants sont si droles et mignons. Ici jeune porteur d'eau

 

 

– la variete des paysages : lac, villes, pages, temples, montagnes… les jours se suivent et ne se ressemblent pas, la Birmanie est un pays varie.

Rizieres

Petit Bagan a Hsipaw

– la nourriture : de ce cote la nous ne sommes pas emballes, nos papilles n’ont pas ete tres souvent emoustillees. On trouve beaucoup de plats chinois et on avoue qu’on s’est souvent rabattus dessus. Il faut connaitre les bonnes adresses birmanes pour bien manger.

– la repression : de notre cote nous ne l’avons pas du tout senti en tant que touriste. On avait lu maintes recommandations comme quoi il ne faut jamais parler a un militaire, faire tres attention… nous avons etre surpris de trouver des militaires tres decontractes a certains endroits.
De meme on nous avait dit qu’il ne faut pas parler du gouvernement aux habitants, ca peut etre dangereux pour eux… plusieurs personnes nous ont parle de la situation du pays, et des gens qui etaient loin d’aimer leur nouveau president. La seule retenue etait pour parler d’Aung San Suu Kyi (prix nobel de la paix et principale opposante au gouvernement), ils ne prononcent pas son nom mais parlent de « The Lady ».

D’autres personnes nous font comprendre qu’ils n’ont pas le choix que d’accepter la situation, alors ils essayent de voir le bon cote des choses : le pays se developpe, certes tres lentement, mais les infrastructures se batissent, des routes se construisent. Le gouvernement ne reste pas les mains dans les poches, meme si dans ces fameuses poches se trouve enormement d’argent qui sera depense uniquement pour la junte militaire, construire de belles villas autour de lacs artificiels et des nouveaux terrains de golf.

Maison de 'La Lady' a Yangon

 

– ce qu’on n’avait pas dit :

  • The New Light Of Myanmar: nous avions poste une photo de ce journal pro-gouvernement, comment les gens peuvent croire ce qui y est ecrit?
    Le journal se compose en 3 sections :

    • La premiere parle de l’international ou tout va mal: attentat au Maroc, 2 morts dans un accident de car au Chili, arrestation d’un traffiquant en Inde… ca va du meurtre au fait divers, mais tout est plus ou moins mauvais.
    • La seconde est a propos du pays : le ministre des transports est en deplacement dans telle ville pour voir l’avancement du pont, tel ministre a recu tel autre ministre, nouvelle canalisation d’eau a tel endroit… tout est la pour montrer que le pays se developpe lentement mais surement, tout va bien.
    • La troisieme partie est pour les resultats sportifs du monde entier.
    • Et puis il y a la 1ere et derniere page du journal ou sont ecrits en gros les desirs du peuple, les raisons d’un bon fonctionnement d’une democratie, il est precise que le pays ne peut se developper que grace a la solidarite du peuple birman….

    Bref ce journal nous parait comme un gros lavage de cerveau.
    Voici pour illustration un extrait de l’excellente BD « Chroniques birmanes » de Guy Delisle.

    Extrait de chroniques Birmanes: New Light of Myanmar 1

Extrait de chroniques Birmanes: New Light of Myanmar 2

Extrait de chroniques Birmanes: New Light of Myanmar 3

Chroniques Birmanes

 

  • Problemes militaires : lors de notre sejour a Hsipaw, nous voulions faire une boucle de 2 jours de marche mais on nous l’a fortement deconseille (nous avons fait un aller-retour de 2 jours dans un petit village). La raison etait des problemes recents d’armees qui se battent. Plusieurs ethnies se sont regroupees pour se battre contre le gouvernement car ce dernier ne s’occupe pas du tout des nombreuses minorites du pays. Les ethnies ne reconnaissent pas la junte militaire. Nous ne savons pas vraiment ce qui se passe mais de nombreuses zones du pays sont soumises a reglementation, voire sont interdites aux touristes.
  • Carriere ou exploitation d’hommes? Nous sommes parfois soumis a d’etranges spectacles, comme cette carriere ou des centaines d’hommes et de femmes travaillent sous un soleil de plong a transporter des sacs de pierres. Aucun vehicule, seulement des colonnes de gens qui montent et descendent la carriere pour remplir et vider leur panier.
    Le lieu est entoure de barrieres et des gens armes sont disposes tout le long. Une vraie exploitation…

– les trucs typiques de la Birmanie :

  • Beaucoup de personnes machent a longueur de journee du Betel, ce melange qui rend les dents rougeatre, voire noires, a vie. Ce truc fait enormement saliver et partout les gens crachent, rendant les trottoirs et les coins de murs rouges sang. Ainsi Pepito s’inquietant de la sante de ses dents se rend dans une pharmacie demander du fil dentaire. Pas facile de se faire comprendre, et quand le pharmacien pense comprendre, il nous repond dans un sourire rouge et edente qu’il n’en a pas. Forcement vu la dentition on aurait du s’en douter !
  • Autre fait, les gens portent pratiquement tous un longyis. Il s’agit d’un tissu qu’on enroule autour de sa taille, les hommes faisant un gros noeud pour l’attacher devant, les femmes rentrent le tissus sur le cote, un peu comme on attacherait une serviette de bains. Resultat tout le monde parait en jupe, et c’est vraimend adequat vu la chaleur qu’il fait.
Habit typique en Birmanie (pas nous hein !)

 

  • En Birmanie les distributeurs d’argent n’existent pas (embargo americain). Il faut donc penser a avoir des dollars ou des euros sur soi AVANT de rentrer dans le pays puis les changer a l’arrivee.
    Cependant les taux dans les banques sont tres mauvais, le meilleur taux est au marche noir. On change donc tout son argent et on se retrouve tres vite presque millionaire.

Tout en billet de 1000Ks, equivalent a peu pres a 1 euro

– allergiques aux bouddhas, passez votre chemin !
Des pagodes, des temples bouddhistes, il y en a partout: des grands, des petits, des vieux, des nouveaux, des anciens mais renoves de facon moderne, des jaunes, des blancs, des de couleur brique, des couverts d’emeraude, … s’il y a bien une chose qui se developpe a la vitesse grand V, c’est bien tout ce qui touche a la religion. Rien que dans une petite ville a l’ouest de Mandalay on decompte plus de 500 petits temples dedies au culte. Et a chaque fois a l’interieur plusieurs dizaines de bouddhas.
Nous serons pret a parier qu’il y a plus de statues de Bouddha que d’habitants !
Et l’argent qui y est depense est effarant… la pagode de Shwedagon a Yangon serait entierement faite d’or, et a son sommet tronent bijoux, diamants, emeraude…

Pagode Shwedagon a Yangon

 

Il y aurait encore tant de choses a raconter sur ce pays… Pour d’eventuels futurs voyageurs nous mettrons une idee du budget et des conseils pratiques a notre retour en France.

En tous cas c’est un pays qui nous a enchante, mais pas forcement le plus facile pour voyager en routard, surtout pendant la fin de la saison seche ou la chaleur est parfois insoutenable (pourtant nous en sommes pas a notre 1er pays chaud) et pendant les vacances du festival de l’eau ou il n’y a plus aucun transport terrestre pendant une semaine (et ensuite tout est complet!), ca demande une certaine organisation et une facilite a rebondir sur les changements de plan !

Au fil de l’eau

mai 01, 2011 By: Pepifleuf Category: Myanmar

Pathein, petite ville pas tres loin de la plage birmane a l’ouest du pays. Petite ville mais 2nd port du pays, et ville connue pour ces celebres ombrelles.

Atelier de fabrique d'ombrelles

 

Peinture a la main

 

Jeu d'ombre et de couleurs

Red&White

 

Nous y restons une journee accompagnes d’un vieux monsieur qui s’improvise guide pour nous et qui nous fait parcourir la ville a bicyclette.

Atelier de poterie. Pas d'electricite, la roue est tournee grace au pied d'une seconde personne

Le kitsch est partout autour de bouddha

Debut de la saison des pluies au Myanmar

Et puis nous avons envie d’une nouvelle experience, nous decidons de revenir a Yangon par le bateau plutot que par la route.

Nous embarquons donc a bord d’un gros bateau chinois, 7$ pour le trajet, et en tant qu’etranger nous avons le droit a 2 places chacun sur le pont (les locaux payent 1$). Chouette, ca sera plus pratique pour dormir car nous allons voyager de nuit en partie.

Bateau parcourant les rivieres

Nous montons dans le bateau avec des centaines d’autres voyageurs. Nous sommes les seuls touristes et vus les regards il ne doit pas en avoir beaucoup qui font ce voyage ! Nous demandons nos places, et on nous amene sur le pont ‘arriere ou on nous montre un espace au sol delimite par des marques de peintures: voila, c’est la vos places. Pas de chaises en bois, pas de banc? Non, on s’assoit a meme le sol. Et la on voit que tout le monde est a terre sur des baches pour delimiter son espace, nous nous avons que nos sacs sans rien pour s’assoir dessus.

Grand espace pour nos 4 places !

Un monsieur nous prete une bache, on la pose sur les places numeros 1, 2, 3 et 4 et on se sent deja un peu plus chez nous dans notre espace delimite. Nous avons 1,70m de long sur 1,20m de large pour nous 2 et tous nos sacs, mais nous avons bien plus que tout le monde qui se contente de la moitie. Voila, c’est la que nous allons passer les prochaines 20h pour rejoindre Yangon….

Cherchez Charlie.... ou Fleuf !

 

 

Nous attirons tous les regards. Pas de la medisance ou quoique ce soit, juste de la curiosite de voir ces 2 grands etrangers, blancs et au nez long. Et avec des yeux et cheveux clairs pour Fleuf, c’est exceptionnel ici.

Des jeunes nous offrent whisky, rhum local, clopes et cigares, bananes. Juste pour le plaisir. Nous ne pouvons pratiquement pas echanger car les gens ne parlent pas anglais. Il y a juste un petit jeune qui apprend l’anglais depuis 1an et avec qui, grace a des phrases ecrites sur un cahier, nous pouvons echanger.

Nous nous faisons inviter pour boire... la nuit sera peut-etre ainsi plus facile !

Paysages reposants au fil de l'eau

 

 

A cote de nous il y a des familles et les mamans nous font de grands sourires.

Nous passons ainsi 20h assis/couche en boule a meme le sol du bateau. C’est une chouette experience, inoubliable, mais tout de meme un peu longue. C’est avec impatience que nous rejoignons Yangon. On se sent fatigues, sales (dormir sur une bache sur le sol d’un bateau n’est pas ce qu’on trouve de plus propre).

Heureusement a Yangon nous sommes attendus par Charlotte, une francaise rencontree lors de notre trek de 3 jours pour rejoindre le lac Inle. Elle habite ici depuis 7 mois et a un tres confortable appartement. Douche et sieste sur un lit super douillet, nous voila requinques !!

Nous resterons 2 nuits chez Charlotte a se reposer et ca aura fait un bien immense pour terminer cette belle page birmane, a mis-parcours de notre grand periple.

Nous passons nos soirees avec elle et avec Myo, notre pote birman rencontre lors de notre arrivee et qui parle un francais exceptionnel. Il nous laissera bouche be en nous recitant des poemes de Jacques Prevert ou en nous parlant de vieux films francais que nous ne connaissons pas !

Charlotte (francaise) et Myo (birman) habitants tout 2 a Yangon

Nous voila maintenant en Malaisie a Kuala Lumpur. Un autre article sur la Birmanie attend d’etre publie, pour les dernieres impressions sur ce beau pays et sur ce qu’on n’a pas toujours dit pendant le voyage.
A tres bientot donc !